3h30 du matin, et devinez qui a déjà les yeux comme des billes? Bah c’est bibi!!!

On ne change pas une équipe qui gagne: je papote avec ma maman et les copines et tente de nouveau un petit dodo.

A 6h, nous sommes tous au taquet pour le petit dej. Je dis aux enfants d’aller faire un petit pipi et là, c’est le drame: la salle de bains ne s’ouvre plus. Mais genre, elle est fermée à clefs alors qu’il n’y a personne à l’intérieur… Je vais avertir la dame de l’accueil qui me sors « ah bah c’est la première fois, je comprend pas…. Toutes les chambres sont prise, il faut attendre le monsieur du bricolage qui arrive vers 10h ».
La blague…. et si on veut faire caca, hein, on fait quoi???

Je retourne dépitée dans la chambre et commence à regarder le mécanisme du truc. Je vois qu’à l’intérieur un petit loquet doit être poussé. C’est aussi étroit qu’une épingle à cheveux. Je sors donc une barrette à chinions de ma trousse de toilette (girl powaaaa) et bim bam boum, la porte s’ouvre!
Ne cherchez pas plus loin, j’ai tout appris à Mc Gyver (et cela se confirmera à Moab, vous comprendrez pourquoi )

On file prendre le petit dej qui est très simple, mais nous suffit: thé, café, creamcheese bagel et céréales.

On charge les bagages et avant de faire les courses au Safeway, on s’arrête chez Mr D’z Dinner. On s’y partagera un milkshake

C’est ultra mignon (mais le service est ultra long alors qu’il n’y a que 2 tables de prise…) et en plus nous sommes accueillis sur un air des Beatles!

On file faire nos petites courses au Safeway et prendre des plats micro-ondes pour ce soir et hop, on reprend un bout de la Route 66!

Cette fois, c’est beaucoup plus sympa que la veille: la route est en meilleur état et beaucoup moins monotone, adieu paysages lunaires, bonjour verdure.

On fait une halte à Hackberry, cette ancienne station essence au milieu de nulle part. Bon, on cherche encore la Corvette qui d’habitude trône devant… C’est tout petit mais c’est dans son jus, c’est sympa!

On continue notre route, direction Seligman, le petit patelin qui a fait revivre la Route 66. Déception de notre côté, c’est kitsch à souhait, on ne trouve aucun charme à tout ça On cherche encore le bâtiment avec la De Soto. Il y a énormément de touristes, ça grouille dans tous les sens, l’atmosphère est bizarre…. Bref, on n’accroche pas du tout!

Nous nous arrêterons ensuite à l’entrée de Williams pour pique niquer. On fera un tour rapide dans la ville, c’est super chouette, très « bobo-chic » mais hyper vivant!

On prend la route du Grand Canyon, on achètera le pass à la cahute (et ils sont un peu malhonnêtes j’ai trouvé, elle nous propose le pass journée, je lui dit que non je veux le pass america, elle me propose un autre pass, certes moins cher mais valable uniquement en Arizona. Je lui dit non non, l’autre, elle me sors un truc à 140$…. Je lui dis mais non, celui à 80 « aaaah, fallait me le diiiire ». ‘Scuse-moi, des pass America the beautiful, il y en a 36??? )

On fait le check-in pour le Yavapai Lodge et on passe poser les affaires à la chambre. Et là c’est le fail du jour: pas de micro ondes!!!! On devra manger au resto ce soir….

On grimpe dans la navette qui nous amène sur la rim, et nous arrêtons à Hermits Rest.
Quelle claque, les enfants je crois qu’aucun mot n’est assez fort pour décrire l’immensité de ce que nous avons sous les yeux!!!!!!
Nous parcourerons la rim une bonne partie de l’après midi.

Il doit être 17h30 mais je ne veux pas manquer le coucher de soleil alors on file manger au resto. On ira à la Tavern du Yavapai Lodge. Un commande une margarita pour 2. Monsieur se la siffle quasi seul, et mon dieu quel fou-rire. Elle était bien corsée, la coquine, et il a les yeux qui se croisent On avale le repas en vitesse (pas mauvais mais pas exceptionnel et assez cher…) et nous ferons route seules entre filles: monsieur capitule car il ne marche toujours pas droit et le fiston fait le flemmard.

Il faut aller vite car on est limite niveau horaires. Ça cogite a fond dans ma petite tête: quel point de vue??? Je voulais aller à Yavapai mais je redoute le monde seule avec la puce à gérer… Je me décide pour Mather Point. On prend les navettes et on arrive pile poil.

On a vécu un moment MAGIQUE! Alors certes nous n’avions pas le soleil direct mais quel spectacle! En fait on a vu la lumière s’éclipser…..pour revenir faire un rappel! C’était grandiose (si on omet les perches à selfie qui se baladent…), on en a pris plein les yeux!

On court vers la navette avant tout le monde histoire de ne pas être coincées à attendre, on se mets en route et arrivées à Yavapai Point c’est le drame: des voitures sont garées n’importe comment du coup la navette ne peut pas passer… On attendra 30 minutes que le GC daigne arriver (et le pire, c’est qu’il prend tout son temps, ce fourbe, malgré les klaxons de la navette).

On file au dodo car on est cuites (monsieur ronfle déjà ).

Quelle journée!

La blague, elle arrive au milieu de la nuit: à 23h30, l’alarme incendie de l’hôtel qui se met en route…C’est Monsieur qui me secoue, je suis sourde d’une oreille et je dormais sur celle qui entend donc forcement, rien entendu! C’est le stress, je prend mon sac avec nos passeports, un pull à moi pour les enfants et on sors. On se retrouve en pleine nuit, en petit déshabillé alors qu’il fait ultra frais à se regarder comme 2 ronds de flancs et sans comprendre (et moi à me dire que si tout crame, je vais finir le voyage en tong et short de pyjama, et sans soutif…).
Les gardiens mettrons 1h à arriver…1 heure bon dieu!!!!!!! Ils éteindrons l’alarme et ferons le tour des chambres. Ce sont apparemment nos 2 adorable voisins qui auraient eu la bonne idée de fumer dans leur chambre…..

On pourra se rendormir 1h30 après s’être fait réveiller, sans même un « pardon du dérangement » de la part des gardiens….

Point hôtel:

Yavapai Lodge East – 180€ la nuit pour 4
Pas de petit dej, pas de micro-ondes, pas de wifi
La chambre est propre et bien agencée, basique mais alors tout est fait pour pousser à la consommation: pas de micro-ondes, du coup dur pour les repas et petits dej., et le prix de la bouffe sur place, fouyaya….
L’hôtel reste toutefois cher, on paie surtout l’emplacement.